EDITO NOVEMBRE 2019

Scrute la nature, c’est là qu’est ton futur

Léonard de Vinci

Cette année, Pure Ocean a eu la chance d’être partenaire du Salon Biomim’expo qui s’est déroulé à Paris à la Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette, le 22 octobre dernier. “Biomim’expo, c’est le grand rassemblement annuel des acteurs et des parties prenantes du biomimétisme et des approches qui s’inspirent de la Nature pour innover et créer les conditions d’un modèle de développement renouvelé et soutenable.”

Nous avons encore beaucoup à apprendre de la nature !

Le biomimétisme est un processus consistant à observer ce que fait la nature et s’en inspirer pour tenter de répondre à des problématiques qui se posent dans notre société.
Forgé par l’universitaire américain Otto Schmitt, le terme « biomimetics » peut se résumer en quelques mots par le transfert de modèles et mécanismes biologiques vers la technologie.
L’idée est de considérer les 3,8 milliards d’années d’évolution comme le plus grand « open lab » du monde. C’est une source inépuisable de génie et d’inspiration en matière de gestion et de production de l’énergie, de fabrication de matériaux, de chimie douce, de recyclage, d’économie circulaire ou d’organisation en vie communautaire. Une belle opportunité pour la transition écologique.

De nouvelles technologies inspirées du vivant

Un des exemples les plus connus est l’invention du scratch par un ingénieur suisse qui a observé la capacité des graines de bardane à s’agripper et à se détacher des poils de son chien.
Mais voici également quelques exemples aquatiques. La peau de requin a inspiré la conception de certaines combinaisons de natation qui offre alors de meilleures performances. Le ver arénicole, grâce à son hémoglobine, est capable de stocker 50 fois plus d’oxygène dans son sang que le sang humain. Compatible avec tous les groupes sanguins (A, B, AB…), les chercheurs espèrent en faire un jour un donneur de sang universel.
Dans le secteur de l’énergie, les capacités d’ondulation des anguilles et des raies pour résister aux courants et turbulences sous l’eau ont inspiré la start-up Eel Energy, qui a développé des hydroliennes d’un nouveau genre. Au lieu d’être équipées d’hélices, ces hydroliennes sont des membranes ondulantes qui imitent les poissons pour produire de l’énergie grâce aux courants marins.

Pour aller plus loin

Nous vous conseillons cette interview de Gilles Boeuf, Président du Centre européen d’excellence en biomimétisme (Ceebios) pour Libération.