Tour d’horizon des 6 projets financés par Pure Ocean en 2019

SPO-Plastic : au Nord de Barcelone, des éponges marines pour absorber les plastiques ?

Pure Ocean a contribué à faire avancer les recherches de Marta et son équipe à Barcelone sur les éponges de mer. Ces organismes filtrent l’eau de mer pour se nourrir. Elles filtrent alors les micro-plastiques et composés chimiques dissous dans l’eau de mer et seraient capables de les « détruire » et les retransformer en particules comestibles pour d’autres organismes.

Des recherches qui, peut-être un jour, nous permettront de réduire la pollution plastique dans les fonds marins, protéger la biodiversité présente et également la santé des hommes qui s’en nourrissent.

MECOPO : au large du Chili, Ariadna explore les grands fonds au pied des monts sous-marin

Pure Ocean aide Ariadna, jeune chercheuse, à découvrir la biodiversité des grandes profondeurs au large de l’île de Pâques. Pour la première fois, de nouvelles familles d’étoiles de mer tropicales ont été répertoriées [Oreasteridae cf. new genus et Goniasteridae cf. C. new genus] via son exploration à l’aide d’un ROV des monts sous-marins Pukao et Apolo (+ou-200m).

C’est aussi l’opportunité de réfléchir à la création de nouvelles aires marines protégées afin de préserver la biodiversité particulière des monts sous-marins.

IMTA : au Mexique, Enrique et ses équipes développent une aquaculture “en circuit clos” à terre, pour préserver les fonds marins 

Pure Ocean a financé la mise en place d’un laboratoire pilote pour expérimenter une aquaculture à terre, dans le Yucatan, là où les sous-sols regorgent d’eau salée.

Ces tests, fondés sur une méthode novatrice, l’aquaculture multitrophique intégrée, consistent à élever simultanément poissons, mollusques et plantes marines : chaque espèce trouvant une source de nourriture dans les déchets de l’autre espèce. C’est le principe de la chaine alimentaire repensée dans nos process (et que la nature avait mis en place depuis plus de 4 milliards d’années)

Les premiers tests fonctionnent bien : les tilapias, les moules et les algues se sont très bien acclimatés à l’eau salée souterraine.

Prochaine étape : complexifier le système avec de nouvelles espèces et augmentation du rendement sans rejet toxique. Une vraie perspective d’aquaculture durable qui pourra limiter le développement de l’aquaculture traditionnelle afin de préserver l’habitat marin des Caraïbes mexicaines.

POLARIS : en Méditerranée, Laura développe l’application POLARIS afin de monitorer la biodiversité marine côtière 

Grâce à Pure Ocean, Septentrion Environnement a pu finaliser la version Android – la version iOS arrive très prochainement – de l’appli POLARIS qui permet aux plongeurs de collecter des données sur la biodiversité pour le Parc des Calanques en Méditerranée ?

La collecte de données est essentielle pour connaître et protéger l’environnement. Grâce aux sciences participatives, le grand public devient un acteur de la recherche et apporte son aide dans la protection de la planète.

Comment fonctionne la science participative ? les citoyens volontaires peuvent – en respectant un protocole scientifique établi – effectuer des observations, mesures ou comptages et transmettre ces données afin qu’elles soient traitées et analysées par les scientifiques.

Ocean Coastal Watch : sur les côtes européennes, Hubert met les images satellites au service de la qualité des eaux 

L’enjeu est de travailler son modèle statistique fondé sur 20 ans d’images satellite des eaux côtières européennes : la mesure de la couleur de l’eau permet d’acquérir des données qualitatives et quantitatives sur la composition biogéochimique des eaux de surface.

A la frontière entre l’océan et les continents, les eaux côtières hébergent une riche biodiversité et des habitats complexes, qui subissent des pressions naturelles accentuées par les activités humaines.

Suivre et évoluer l’évolution des eaux côtières est fondamentale pour identifier les régions où les changements les plus graves surviennent, et, mettre rapidement en place des actions pour préserver les côtes.

COM-N: au Canada, un ferry-sentinelle du changement climatique afin de préserver l’habitat et la culture des Inuits.

Éric, au Canada, a profité de l’arrivée des glaces et de l’immobilisation du Ferry desservant la région du Nunatsiavut pour y installer, ce printemps, les instruments de mesure de haute technologie, qui ont été acquis grâce à Pure Ocean. Des étudiants inuits vont être recrutés et formés. Les tests et les mesures commenceront dès le mois de juin sur l’itinéraire du ferry dans cette zone du grand Nord canadien, très sensible aux changements climatiques.

Merci à vous tous, Marta, Laura, Hubert, Eric, Enrique et Ariadna et à toutes les équipes qui travaillent avec vous !